Créer sa terrasse écolo

La décoration extérieure ne saurait se passer d'une terrasse et le bois demeure le matériau préféré des Québécois, des Français et d'autres francophones. Comment le traiter ? Et, surtout, existe-t-il des options vertes pour une terrasse écolo ?

terrasse bois

Les bois traités chimiquement

Depuis la disparition du bois traité à l'ACC (arséniate de cuivre chromaté) qui, en plus de contaminer les sols, pouvait etre dommageable pour la santé, le bois traité au CAQ (cuivre à l'ammoniac quaternaire) a accaparé la plus grande part du marché des bois traités chimiquement. Il s'agit toutefois d'un produit corrosif, avec lequel il est essentiel d'utiliser des clous et des vis en acier inoxydable. Il y a aussi le bois traité à l'AC (azote de cuivre). Il se détaille à meilleur prix, mais son efficacité est moindre.

Ces deux produits ne sont pas recommandés pour les ouvrages en contact avec les plans d'eau, comme les quais.

Les bois traités écolos : un traitement non toxique

Il y a 60 ans, les Scandinaves ont inventé un traitement naturel et non toxique, le Life Time, qui protège à vie le bois contre la pourriture. Cette poudre à base de plantes et de minéraux ne nécessite qu'une seule application. Et il ne s'ensuit pas de résidus toxiques, ce qui n'est pas à dédaigner. Un seul hic, c'est au consommateur de traiter son bois. Mais ce traitement maison semble le plus performant de tous et le bois peut etre teint par la suite. Les Scandinaves n'ont pas fini de nous étonner !

Le bois traité à la chaleur

Si vous ne vous sentez pas d'attaque pour badigeonner les composantes de votre future terrasse, vous pouvez vous rabattre sur des éléments qui ont été préalablement traités à la chaleur. Cette fois-ci, ce sont les Français qui ont innové. Leur procédé ? Le bois est chauffé dans un four à haute température, ce qui aurait pour avantage de le stabiliser grandement. On peut comparer la durabilité du Dream-Wood avec celle du cèdre rouge de l'Ouest, ce qui n'est pas peu dire.

Les essences imputrescibles

Le cèdre rouge de l'Ouest, produit en Colombie-Britannique, fait de plus en plus parler de lui. Il serait plus résistant que le bois traité par des procédés chimiques. Ce bois mou d'un brun rougeâtre aura tendance à grisonner avec le temps. Il est recommandé de laver soigneusement avec un jet à pression sa terrasse en cèdre rouge. Elle retrouvera comme par magie sa belle teinte rougeâtre.

On peut aussi opter pour une essence locale, soit le cèdre blanc, un bois imputrescible qui est un peu plus tendre que le cèdre rouge de l'Ouest. Si on n'utilise pas de teinture ou d'huile de protection, le cèdre blanc prendra une magnifique couleur argentée.

L'ipé est un bois brésilien plus cher, mais d'une densité peu commune. Il est plutôt difficile à travailler, cependant il conservera ses exquises teintes de vert et de rouge foncé s'il est protégé par une huile de finition. À environ 8,50$ le pied carré, l'expérience vaudrait tout de même la peine.